2009-03-01

Bienvenue à/Welcome at Azawakh El Oudalan de Nico (EODN) blog


L'Azawakh, Lévrier du Sahel

Son histoire
Si le chien descend du loup, certains pensent que les lévriers descendraient d'une branche collatérale des chiens, qu'ils seraient aussi anciens que le loup. Certaines particularités, telles que leur morphologie, le volume cardiaque et le taux de globules rouges plus important, le rythme annuel des chaleurs et de la reproduction et leur comportement si différent, viendraient étayer ces hypothèses.

L'Azawakh, très vraisemblablement d'origine orientale, au même titre que le Sloughi, le Saluki et l'Afghan, vit depuis des millénaires auprès des populations d'éleveurs nomades, d'origine berbère, (les Touaregs et leurs vassaux avec lesquels il serait venu d'Asie) dans le Sud Sahara, le Sahel.

Celui-ci a pour fonction, dans une société d'éleveurs de bétail, de protéger les troupeaux, les hommes et les camps contre les prédateurs et les étrangers indésirables. Il gronde et hurle pour prévenir de la présence d'intrus et pour dissuader ces derniers d'approcher. Lorsque ceux-ci insistent et s'approchent trop, l'Azawakh charge et les met en fuite. D'autre part, le lévrier du Sahel, a toujours été le compagnon de l'homme et son chien de chasse à vue de gazelles notamment, qu'ils poursuivent à plusieurs, se relayant, jusqu'à la fatiguer et la renverser d'un coup de cul lorsqu'ils sont à sa hauteur.

La région où vit l'Azawakh a une superficie aussi vaste que la France et se situe dans le bassin moyen du Niger, comprenant la vallée de l'Azawakh, et s'étend sur 3 états post-coloniaux: le Mali (ex-Soudan), le Burkina (ex-Haute-Volta) et le Niger.

Des barrières géographiques, mais aussi des délimitations sociales envers les autres régions colonisatrices, ainsi que le nomadisme éparpillant les populations sur de grandes distances, ont empêché jusqu'à nos jours tout croisement du lévrier nomade.

Les premiers Azawakhs furent ramenés d'Afrique dans les années 70 par des coopérants Français et Yougoslaves et on les assimila immédiatement aux Sloughis auxquels ils ressemblent beaucoup. Toutefois, leurs différences réelles permirent enfin en 1982 de reconnaître officiellement la race "Lévrier de l'Azawakh" par la FCI sous le patronage de la France où, depuis, environ 450 inscriptions d'Azawakhs ont été enregistrées.

Ses caractéristiques
C'est un grand lévrier, 64 à 74 cm au garrot pour les mâles, 60 à 70 cm pour les femelles, pour un poids de 15 à 25 Kg (poids d'une race de chien de taille moyenne), particulièrement élancé et élégant, donnant une impression de grande finesse. Son corps court s'inscrit dans un rectangle à grand côté vertical, lui donnant l'impression d'être encore plus grand sur ses longues pattes sèches. Sa croupe est de préférence plus haute, que le garrot. Sa musculature est plate et sèche, bien visible sous une peau fine recouverte d'un poil ras et fin, voire même absent sous la poitrine et le ventre.

Il est rarement gras dans son aire d'origine et il est donc aussi tenu maigre en Europe, l'embonpoint étant néfaste à sa santé.

La tête est longue, fine, sèche, ciselée et assez étroite. Le crâne est presque plat, les arcades sourcilières et le stop peu marqués, la crête occipitale nettement saillante et les axes du crâne et du chanfrein sont légèrement divergents. Les mâchoires, bien que fines, sont fortes et faites pour capturer et tuer le gibier à la chasse. Le museau est long et affiné vers l'avant, les narines sont bien ouvertes et la truffe est noire ou brune. Les grands yeux en amandes, fardés de noir, donnent cette profondeur au regard.

Les oreilles sont attachées haut, elles sont fines, tombantes, plaquées à plat au crâne et leur base se relève lorsqu'il est attentif. La poitrine est bien développée, suffisamment large pour le volume du coeur. Le sternum est accentué et raccordé sans brusquerie au ventre qui est remonté très haut. Le dos est à peu près droit, le garrot bien sorti et les hanches nettement saillantes et toujours placées à hauteur égale ou supérieure au garrot. La queue est attachée bas, longue, mince, sèche et couverte du même poil que sur le corps. La couleur de la robe actuellement reconnue par le standard FCI peut aller du sable clair au fauve foncé, les bringeures étant admises. La tête peut porter ou non un masque noir et/ou une liste blanche. Le plastron blanc, le pinceau blanc au bout de la queue et les chaussettes blanches aux 4 pattes sont obligatoires, au moins sous forme de traces. Il existe toutefois une palette de couleurs plus étendue dans son aire d'origine.

Son élégance pourrait laisser supposer que l'Azawakh est fragile ; en fait, il n'en est rien. Habitué au climat rude du Sahel, il supporte de très grandes amplitudes thermiques en passant de près de 0°C la nuit à +50°C la journée, boit peu, se contente de peu de nourriture (bien qu'il soit ataviquement insatiable !), a une peau à texture très dense et se blesse rarement. Il a une santé de fer et ne pose pas de problèmes particuliers, et, en cas d'accident, se rétablit très rapidement. Il a beaucoup d'endurance. C'est un sportif auquel on peut faire plaisir en le laissant courir dans le cadre de poursuites à vue sur leurre (PVL) qui est la reconstitution d'un parcours de chasse sans gibier vivant. La course sur cynodrome classique lui plaît moins car trop routinière.

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